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Blocages à Amora-Maille

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Social . La direction prévoit de supprimer 244 emplois.
publié le 25 mars 2009 à 6h52

Les sites d’Amora-Maille de Dijon et d’Appoigny, dans l’Yonne, sont fermés. Une fermeture pour l’instant due à la grève menée depuis dix jours par les salariés mais qui sera bientôt définitive : le groupe Unilever, qui a pris en 2000 le contrôle d’Amora-Maille, l’a décidé. En tout, 244 emplois pourraient être supprimés (sur un effectif de 453). Le site de Chevigny-Saint-Sauveur (Côte-d’Or), que la direction veut développer, était hier bloqué, les grévistes affirmant détenir un stock de 22 000 palettes de produits Amora.

Hier soir, la pression était énorme. La direction a promis de verser 40 000 euros à chaque salarié, en plus des indemnités légales (avec un plafond de 90 000 euros d’indemnités au maximum). Mais les syndicats réclament 125 000 à 140 000 euros. La direction leur a donné jusqu’à ce soir minuit pour accepter la proposition. Sinon, les strictes indemnisations légales s’appliqueront.

«Inacceptable, estime Jean-Pierre Cordier, de FO, le syndicat majoritaire. Quand on sait qu'Unilever a fait 5,3 milliards de bénéfices nets en 2008…» Quant à la proposition de sauver 32 postes de plus en rapatriant une ligne de production de vinaigrette, produite en République tchèque : «Du flan. Je ne les vois pas démonter une ligne toute neuve [en Tchéquie] pour réimplanter en France une vinaigrette qui de toute façon ne se vend plus depuis qu'on a changé son emballage…»

«Entre les mesures d'âge, les projets personnels et les reclassements, je peux déjà présente