C'est acquis : l'Etat mettra 10 millions d'euros dans le sous-traitant automobile Heuliez. Si l'entreprise familiale se plie aux exigences du gouvernement, le Fonds d'investissement stratégique (FSI) contribuera à son sauvetage en rentrant au capital, après s'y être d'abord refusé (Libération d'hier). Dans le cas contraire, les 10 millions seront quand même versés, mais sous la forme d'un «traitement social d'entreprise en restructuration». Autrement dit, la cessation de paiement ne serait pas évitée et elle interviendrait dès le 10 avril.
Main à la poche. Les conditions à l'intervention du FSI visent à s'assurer qu'il y ait un véritable «tour de table». L'entreprise a besoin de 45 millions d'euros et «la moitié n'est pas trouvée», a dit hier Luc Chatel, secrétaire d'Etat à l'Industrie, qui exige que la famille Quéveau, propriétaire d'Heuliez, mette la main à la poche. Selon Chatel, seules les contributions de la région Poitou-Charentes présidée par Ségolène Royal (5 millions), de l'Etat (10 millions) et du fonds d'investissement Demeter (7 millions) sont acquises. Reste à trouver 23 millions auprès de banques ou d'industriels. Des partenariats pourraient être noués.
Le gouvernement exige aussi que le sous-traitant lui soumette «un vrai projet industriel». Ce qui suppose de renoncer aux activités en déclin telles que l'emboutissage ou la carrosserie. Actuellement, les 1 014 salariés sont au chômage partiel un tiers de leur temps. Le gr