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Libération

Valeo : les histoires de parachutes atterrissent mal

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publié le 25 mars 2009 à 6h51

Avis aux patrons, ce n'est pas le moment de demander à son conseil d'administration une augmentation de salaire, des stock-options, un parachute en or… Ou quoi que ce soit d'ailleurs. A moins d'accepter de devenir un nouveau symbole de l'avidité patronale. Après le scandale des stock-options des dirigeants de la Société générale, la révélation par Libération, hier, du golden parachute de 3,2 millions d'euros de Thierry Morin, ex-PDG de Valeo - qui licencie 1 600 personnes et qui a reçu 19 millions d'euros de l'Etat -, a mis le monde politique et économique en émoi. En fin de journée, Nicolas Sarkozy, dans son discours de Saint-Quentin, a réaffirmé qu'il ne «doit plus y avoir de bonus, de parachutes dorés ou de stock-options dans une entreprise qui reçoit une aide de l'Etat ou qui met en œuvre un plan social d'ampleur». Mais il a choisi de reporter à septembre un éventuel recours législatif (lire page 5). Une question qui avait agité la classe politique pendant la journée. Récit de ces heures où le capitalisme français a eu les oreilles qui sifflent.

«Choquant». Dès les matinales des radios, les politiques rivalisent d'indignation. «On ne peut pas en rester simplement à protester contre ces chefs d'entreprise qui se conduisent mal. Il faut une loi, maintenant ça suffit !» lance Claude Bartolone (PS) sur Europe 1. Quelques minutes plus tard, sur la même radio, Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, choisit le registre émotionnel. «L'Etat a acco