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Libération

Valeo : Parisot se fait valoir

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Face au scandale, le Medef condamne le parachute de Morin.
publié le 25 mars 2009 à 6h51

Laurence Parisot a réagi très vite et très fort à la révélation, hier par Libération , du parachute doré accordé au PDG de Valeo, Thierry Morin. Cette promptitude n'est pas sans arrière-pensée. Le gouvernement, dans une lettre cosignée par Brice Hortefeux et Christine Lagarde, a sommé la présidente du Medef de mettre de l'ordre dans les rémunérations des dirigeants avant le 31 mars.

Or, la position du Medef, résumée dans un «code de gouvernance» élaboré en octobre 2008 avec l’Association de l’entreprise privée (Afep, qui regroupe les patrons des 83 plus grands groupes français), reste très laxiste sur le montant des rémunérations, laissé à l’appréciation des conseils d’administration. Mais elle est beaucoup plus ferme sur les parachutes dorés alloués à des dirigeants qui ont mis leur entreprise en difficulté. C’est exactement le cas de Valeo, qui, au passage, a touché 19 millions d’euros d’aides publiques.

Pour Parisot, l'occasion était trop bonne de (tenter de) démontrer aux pouvoirs publics qu'elle était prête à faire la police chez ses adhérents. «A tous les Français qui me regardent et m'écoutent, je veux dire que le Mouvement des entreprises de France ne se reconnaît pas dans le comportement d'un dirigeant qui piétine ainsi l'intérêt général de son entreprise, qui méprise ses salariés, qui bafoue les patrons de PME et qui foule au pied notre code de gouvernance», a lancé la présidente du Medef.

A noter que Valeo est une entreprise adhérente de