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Libération

Chez 3M, «c’est un patron voyou qu’on relâche»

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Conflit. Un protocole d’accord a été signé, les salariés restent en colère.
publié le 27 mars 2009 à 6h52

«Tout ça pour ça ?» Les salariés du groupe pharmaceutique 3M, basés à Pithiviers (Loiret), ont mal vécu la libération de leur directeur. La scène se passait mercredi soir après trente-six heures de séquestration pour obtenir «de vraies négociations» sur l'accompagnement des 110 salariés frappés par un plan social qui prendra effet en septembre (Libération d'hier). «C'est un patron voyou qu'on relâche !» ont scandé des salariés grévistes. Au moment de sa sortie, ils l'ont pris à partie : «Allez dehors, on veut plus parler avec vous ! Fumier ! Nous, on perd notre emploi, on perd tout !»

Renoncement. Les représentants syndicaux venaient pourtant d'obtenir la signature d'un protocole d'accord. «Dans ce protocole, la direction de 3M s'engage à ce que les moyens soient significativement majorés afin de prendre en compte toutes les conséquences sociales du projet de restructuration et à permettre aux salariés concernés de se reclasser», a expliqué Jean-François Caparros, délégué FO à ses collègues. Mais cet accord de fin de crise a sonné, pour certains salariés, comme un ultime renoncement.

«Ça fait combien ça ? Et ils sont où maintenant les moyens de pression ?» Les syndicalistes, assaillis par une cohorte de médias, ont tenté une explication : «Il était hors de question que 3M chiffre, sur un protocole de début de négociation, les montants des mesures qui allaient être prises.» Rien qui puisse calmer les salariés. «[