AMantes-la-Jolie (Yvelines), hier, un premier dépouillement des votes chez les conducteurs SNCF, a fait hurler de joie, Philippe Guiter, syndiqué à SUD rail. Sur 100 votants, ce syndicat a ramassé 56 voix. «Habituellement dans ce bureau, on en fait plutôt une quinzaine», a exulté le syndicaliste. Le résultat officiel des élections des représentants du personnel à la SNCF est publié ce matin. Mais, contrairement au bureau de Mantes, les premiers chiffres qui filtraient en soirée ne semblaient pas donner l'avantage à SUD, sauf à Saint-Lazare, théâtre en janvier d'un mouvement mémorable, à coup de grèves de cinquante-neuf minutes. Chez les condcteurs de la gare parisienne, c'est même un «raz de marée», avec un presque doublement des voix.
La CFDT est le syndicat qui joue le plus gros. Et hier, au vu des résultats qui commençaient à tomber des quatre régions votant par voie électronique, «c'est pas mirobolant», assurait Arnaud Morvan, secrétaire fédéral à la CFDT. Autant pour le syndicat que pour la participation, moins forte qu'attendue.
«Carpe». Pour exister dans les négociations, depuis les nouvelles règles (lire ci-contre), un syndicat doit franchir la barre des 10 % des voix. La CFDT, (11,59 % en 2006), au bord du seuil fatidique, s'est donc alliée aux conducteurs de la FGAAC (3,04 %), condamnés par le nouveau régime. C'est «le mariage de la carpe et du lapin», médisaient ses adversaires, à la veille du scrutin que cette noce entre des condu