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Libération

Le code éthique du Medef éconduit

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Les recommandations du syndicat sur les revenus des grands patrons ne sont toujours pas respectées.
publié le 27 mars 2009 à 6h51

Cela devait être le code qui allait tout arranger. Avec l'efficacité que l'on sait… Il y a six mois, alors que la crise financière était à son apogée, Laurent Parisot, présidente du Medef, et Jean-Martin Folz, son homologue de l'Afep, qui représente les grandes entreprises, avaient présenté en grande pompe leurs «recommandations sur la rémunération des dirigeants mandataires sociaux de sociétés dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé». Autrement dit, le code éthique Afep-Medef.

A l'époque, il est déjà question d'un ultimatum adressé par les pouvoirs publics. Dans son discours de Toulon, fin septembre, Nicolas Sarkozy avait fait son numéro habituel d'indigné : «Il y a eu trop d'abus, trop de scandales. Alors, ou bien les professionnels se mettent d'accord sur des pratiques acceptables, ou bien nous réglerons le problème par la loi avant la fin de l'année», avait-il menacé. Et quelques jours plus tard, le 6 octobre, le Medef sortait son code. Ce qui avait permis au gouvernement de remiser son soi-disant projet de texte. Mais tout était en fait écrit à l'avance. Cela faisait des mois que les organisations patronales préparaient un code éthique, en réponse aux précédents scandales de parachutes dorés. Et il était déjà prévu de présenter ses conclusions à l'automne.

Que dit ce code ? D'abord, il pose un principe : ce n'est pas à la loi de déterminer les rémunérations des patrons, mais aux conseils d'administration. La seule sanction que de