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Libération

Suez-GDF, des plus- values trop grosses

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Hier, les dirigeants ont renoncé à leurs options.
publié le 27 mars 2009 à 6h51

Depuis mercredi soir, les salariés Suez-GDF du terminal méthanier de Fos-sur-Mer sont en grève. Leurs revendications ? Du classique - une hausse de leur pouvoir d’achat - et du pas classique du tout : la distribution de stock-options aux dirigeants du groupe. Il faut dire que les deux patrons de Suez-GDF n’ont pas fait dans la mesure. Selon des informations révélées par Mediapart, le PDG, Gérard Mestrallet, comptait recevoir 830 000 stock-options et son vice-président, Jean-François Cirelli, 300 000.

Mais les deux patrons n'ont pas tenu longtemps devant les protestations. Dès hier, ils annonçaient qu'ils renonçaient à cet avantage. Il faut dire que leur rémunération globale, telle qu'elle apparaissait dans une version préparatoire au rapport annuel, que Libération s'est procurée, était impressionnante. Selon les calculs de Suez-GDF, la valorisation des stock-options atteignait 7,7 millions d'euros pour Mestrallet et 2,8 millions pour Cirelli. Ce à quoi il faut ajouter la rémunération fixe et le bonus touchés : 1,5 million pour le PDG, 370 000 euros pour le vice-président. Et ils ont bénéficié d'actions gratuites (valorisées respectivement à 250 000 et 170 000 euros). De plus, Mestrallet a exercé plusieurs plans de stock-options en 2008, pour 3,6 millions d'euros.

Les deux dirigeants auraient pu faire valoir que leur entreprise est bénéficiaire et qu'ils n'ont reçu aucune aide de l'Etat. Ce qui est vrai. Mais cette distribution intervenait à un moment mal choisi. Le plan