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Libération

Leadership politique : la vague de l’obamania

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publié le 30 mars 2009 à 6h51
(mis à jour le 30 mars 2009 à 6h51)

Etats-Unis : Lors de sa tournée en Europe l'an dernier, en pleine campagne électorale, le candidat Obama était plébiscité par quasiment toutes les capitales, et adulé par les foules, telle une pop-star. Deux mois ont passé depuis son investiture, et sa présence cette semaine à Londres pour le G20 devrait reproduire la même obamania. A Washington, lors du précédent G20 en novembre, les Européens n'avaient pas manqué de faire connaître leurs frustrations à l'encontre de Bush, accusé d'inaction face à la crise. Le nouveau locataire de la Maison Blanche a , lui, fait preuve de sa détermination à en finir avec les pratiques abusives de Wall Street. Les projets du secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, en faveur d'une refonte de la finance américaine, ont le mérite de rejoindre beaucoup de desiderata européens. Pour preuve, la réaction du ministre des Affaires étrangères britannique qui s'est félicité que le G 20, s'apprête à marquer «la fin […] de l'unilatéralisme américain». C'est donc armé de la légitimité d'un début de mandat sans faute - ou presque -, qu'Obama revient en Europe, avec l'ambition de rétablir le leadership des Etats-Unis. Les Européens, séduits par ses premières décisions (fermeture du camp de Guantánamo, plan de retrait d'Irak, diplomatie plus ouverte avec l'Iran, réglementation des émissions de CO2…), ont peu de raison de se montrer offensifs. A. G. (à New York)

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