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Libération

Les «progressistes» croient au retour de l’Etat

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Etats-Unis, Brésil, Angleterre… Huit pays se sont retrouvés au Chili pour définir un plan d’attaque en vue du sommet.
publié le 30 mars 2009 à 6h51

Aux manifestants anti-G20 qui défilaient dans les rues de Londres, le vice-président des Etats-Unis Joe Biden a demandé «de donner une chance» aux pays qui seront réunis jeudi dans la capitale britannique. «On sortira de ce G20 avec des propositions et des mesures concrètes, pour des conditions de vie meilleures, […] pour la prochaine décennie», a promis l'Américain lors d'une conférence de presse. Un optimisme qui a marqué la fin de ce sixième Sommet des leaders progressistes, convoqué vendredi et samedi à Viña del Mar, une station balnéaire chic à 120 km de Santiago. Un raout initié par l'ex-président américain Bill Clinton en 1999.

Pour les huit chefs d'Etat et de gouvernement, parmi lesquels le vice-président américain Joe Biden, le Premier ministre britannique Gordon Brown, le président du gouvernement espagnol José Luis Zapatero et le président brésilien Lula da Silva (1), il s'agissait de définir un plan d'attaque pour le G20. La crise a démontré que le système capitaliste est une «aventure irresponsable qui a transformé l'économie mondiale en un gigantesque casino» , a dénoncé le Brésilien Lula. C'est «l'opportunité de changer le cours de l'histoire» , s'est même enthousiasmée la présidente chilienne hôte Michelle Bachelet dans une tribune parue dans le quotidien espagnol El País.

Il est temps que l'Etat retrouve un rôle central, estiment-ils, non pas pour mettre en place des mesures «populistes» - une allusion à