Relancer une économie guettée par la récession : tel est l’un des objectifs du plan ambitieux annoncé la semaine dernière par le président brésilien Lula et qui prévoit la construction d’un million de logements populaires. 40 % de ces logements seront destinés aux plus démunis, c’est-à-dire les ménages dont le revenu mensuel est inférieur ou égal à l’équivalent de 460 euros. Ces derniers ne payeront pas plus du quart du prix du logement. Pour les autres bénéficiaires du programme, les ménages dont les revenus mensuels plafonnent à 1 500 euros, la mensualité ne dépassera pas 20 % de ces revenus et le paiement sera échelonné jusque sur trente ans. Le gouvernement couvrira aussi l’insolvabilité des clients.

Délai. «Aucun citoyen en difficulté de paiement ne sera expulsé de chez lui», a assuré un responsable. Baptisé «Ma maison, ma vie», le «paquet» de Lula coûtera environ vingt milliards d'euros, dont plus de la moitié à fonds perdus et le reste en crédits subventionnés. L'argent viendra des caisses publiques ainsi que d'un fonds financé par une charge patronale et géré conjointement par l'Etat et le privé. «Qu'on ne vienne pas exiger de moi la construction d'un million d'habitations en deux ans, a prévenu le Président. Il n'y a pas de date limite [pour la mise en œuvre du plan, ndlr].» Un délai avait d'abord été fixé à la fin de son mandat, en 2010, mais Lula reconnaît à présent que les écueils sont nombreux, à commencer par le manque de terr