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PSA : Streiff débarqué pour cause de dérapages non contrôlés

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Automobile. Contesté dans ses méthodes, le PDG sera remplacé par Philippe Varin.
Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën, Christian Streiff. (REUTERS/Benoît Tessier)
publié le 30 mars 2009 à 6h51
(mis à jour le 30 mars 2009 à 6h51)

Parler de surprise serait plus que malhonnête. Le départ de Christian Streiff à la tête de PSA ne faisait (presque) plus l'ombre d'un doute. La rumeur était amplement relayée dans la presse et dans le monde de l'automobile. Le seul élément qui aurait pu faire douter de l'imminence d'une telle décision aurait été la période de crise, peu propice à fragiliser l'image, déjà abîmée, du constructeur automobile. Mais il faut croire que les différends entre Christian Streiff et la famille Peugeot ne pouvaient plus être contenus. Après plusieurs départs d'importance (Gilles Michel, Jean-Luc Vergne, Hervé Guyot…), le président est donc débarqué et sera remplacé à partir du 1er juin par Philippe Varin, 56 ans, patron du groupe sidérurgique anglo-néerlandais Corus.

Individualisme. Plusieurs raisons sont avancées. Christian Streiff, 55 ans, ne plaisait pas à la famille Peugeot. Trop individuel et autoritaire dans ses prises de décision, d'abord. Cette réputation d'homme à foncer seul dans la bataille lui collait à la peau depuis son passage fracassant chez Airbus. Si on lui reconnaît volontiers des compétences de manager - il a notamment lancé la stratégie d'un haut de gamme compétitif et il a mené une sérieuse restructuration du groupe (18 000 départs) -, son individualisme a fini par trop agacer. «Il se contentait de communiquer auprès des cadres dirigeants qui faisaient écran», relate Anne Valleron, déléguée centrale CFE-CGC. «On se demandait s