Etats-Unis : Lors de son investiture, Barack Obama avait fustigé l'«irresponsabilité» et la «cupidité» de Wall Street. On était en droit d'attendre un plan d'action rapide. Au lieu de quoi, la Maison Blanche présente un plan de relance, sans aucune réglementation nouvelle du secteur financier ni exigence à l'égard des institutions privées sauvées de la faillite par l'argent des contribuables. Les leaders européens ne cachent pas leur déception, redoutant la poursuite de la politique du laisser-faire de l'ère Bush, dont ont profité des escrocs du type Bernard Madoff ou Allen Stanford, et les partisans des subprimes, à l'origine de la crise. C'est finalement à quelques jours du G20, et alors que Wall Street venait de saluer son plan de rachat des «actifs toxiques» des banques, que le secrétaire américain au Trésor a présenté sa réforme de la régulation financière. A terme, explique Timothy Geithner, dont la démission était réclamée après le scandale des bonus aux dirigeants de l'assurance AIG, l'objectif est d'aboutir à des «standards mondiaux renforcés» de prévention des risques systémiques, avec l'appui des organismes internationaux. Ce plan, qui consiste en une surveillance accrue des produits dérivés, passe par un contrôle des fonds spéculatifs, réclamé de longue date par les Européens. A. Ge (à New York)
Union Européenne : Les Européens n’ont jamais varié depuis la faillite de Lehman Brothers. Pour eux, cette crise