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Libération

Au Cameroun, l’aide étrangère en berne

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Avec la crise, les Occidentaux réduisent les fonds destinés au développement du continent africain.
publié le 31 mars 2009 à 6h51

Dans la capitale camerounaise, le Centre pour l'environnement et le développement (CED) doit revoir ses ambitions à la baisse. L'ONG, qui travaille pour la défense des droits des peuples autochtones et une meilleure gestion des ressources naturelles, comptait sur l'apport d'un nouveau partenaire, une fondation américaine, pour financer en partie ses activités sur les trois années à venir. Mauvaise pioche : «En octobre, cette fondation nous a annoncé qu'elle avait perdu 40 % de ses fonds en Bourse et ne pouvait plus s'engager dans de nouveaux partenariats», explique le directeur du CED, Samuel Nguiffo.

Coupes. Pas moyen de lancer de nouveaux programmes, obligation de rationaliser ceux déjà existants, coupes budgétaires : le menu est le même pour plusieurs autres structures au Cameroun. Un collectif d'organisations actives dans le développement vient ainsi de voir le financement de son principal partenaire, un réseau d'Eglises américaines, baisser de 20 %, toujours à cause de la crise. «Bien que nous souhaitions que cette situation ne soit que passagère, il est très probable que nous n'arriverons plus dans l'avenir à lever autant de fonds que dans le passé», a prévenu le partenaire américain, encourageant les Camerounais à chercher des sources de financement complémentaires.

Anticipant une éventuelle baisse de ses ressources, MSF-Suisse, très présente depuis huit ans dans la lutte contre le sida au Cameroun, a renoncé à lancer un programme sur la question de