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Avant le sommet, Sarkozy reçoit les syndicats pour la forme

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Social. . Après la réunion à l’Elysée, décevante, ils ont lancé un mot d’ordre pour le 1er mai.
publié le 31 mars 2009 à 6h51

Dialogue de sourds hier matin entre Nicolas Sarkozy et les syndicats. Avant le sommet de Londres, le président de la République tenait absolument à recevoir les dirigeants des cinq grandes centrales. Arrivés à 11 heures au palais de l’Elysée, Bernard Thibault (CGT), François Chérèque (CFDT), Jean-Claude Mailly (FO), Jacques Voisin (CFTC) et Bernard Van Craeynest (CFE-CGC) ont quitté le Château une heure et demi plus tard sans avoir appris grand-chose.

«Rendez-vous». «Il a fait son numéro habituel, confiait hier un syndicaliste, expliquant qu'il allait, avec Angela Merkel, tout mettre en œuvre pour défendre la position européenne.» Mais rien de concret n'en est sorti. Les syndicalistes ont surtout profité de la rencontre pour en savoir un peu plus sur les suites données à la rencontre du 18 février. Ils ont notamment déploré le retard pris par la mise en place du Fonds d'intervention sociale doté de 2,5 à 3 milliards d'euros (dont la moitié financée par l'Etat) qui avait été annoncé ce jour-là. «Nous lui avons dit que nous ne pouvions pas attendre le mois de juin pour faire le point, il y a un problème de calendrier, il faut que, sur les revendications sociales, ça avance beaucoup plus vite», expliquait hier Jean-Claude Mailly. «Il n'y a quasiment rien de mis en œuvre. Sur le fonds d'investissement social, il n'y a pas une ligne d'écrite», a déploré pour sa part le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque.

Du coup l'Elysée s'est fendu