La valse des parachutes dorés et des bonus mirobolants a repris de plus belle au mois de mars. A tel point que le gouvernement a publié un décret pour limiter les abus dans les sociétés publiques ou aidées par l'Etat.
Mais il est souvent difficile de s'y retrouver selon les entreprises, entre ce qui relève du bonus, de la retraite dorée et du parachute du même métal.
Petit tour des millions d’euros distribués, en toute légalité, en temps de crise:
En France
Thierry Morin est peut-être celui qui a fait déborder la coupe de champagne. Le 24 mars, Libération révèle que le PDG de Valeo a été débarqué moyennant la modique somme de 3,2 millions d'euros. Cette prime ne correspond après tout qu'à deux ans de son salaire (1,6 millions d'euros en 2008). Mais le souci pour François Fillon, Nicolas sarkozy et tout l'UMP qui s'émeut soudain, c'est que l'Etat à travers le FSI a donné 19 millions d'euros au sous traitant automobile en crise. L'argent du contribuable sert donc non pas à sauver des emplois (1.600 suppressions de postes annoncées) en période de crise, mais à garantir l'avenir de Thierry Morin.
La Société Générale, peu avant que Valeo ne s'illustre, avait déjà fait des siennes. Un an après l'affaire Kerviel, la banque est prise la main dans le sac,