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Libération

General Motors et Chrysler en route vers le dépôt de bilan

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Automobile. Barack Obama a évoqué, hier, le scénario d’une restructuration judiciaire.
publié le 31 mars 2009 à 6h51

Si General Motors (GM) et Chrysler ont hier échappé à la faillite, ils s'en sont rapprochés un peu plus. C'est un Président conciliant, mais ferme, que les Américains ont entendu présenter son plan de sauvetage de l'industrie automobile. «Je ne prétendrai pas que les temps difficiles sont derrière vous,a déclaré sur un ton solennel Barack Obama. Mais ce que je peux vous promettre, c'est ceci : je me battrai pour vous.»Le secteur de l'automobile a perdu 400 000 emplois en 2008, un habitant sur 10 dans le Michigan, qui abrite les usines des trois grands constructeurs américains, est au chômage. «Il y a des emplois qui ne pourront pas être sauvés. Il y a des usines qui ne rouvriront pas», a regretté Obama après avoir annoncé qu'aucun des plans de restructuration élaborés par GM et Chrysler n'étaient satisfaisants. Pas assez en tout cas pour justifier une nouvelle aide de l'Etat, qui a déjà accordé au secteur, fin décembre, 17,4 milliards de dollars (13,21 milliards d'euros) sous forme de prêts. GM réclamait une rallonge de 16,6 milliards de dollars (12,6 milliards d'euros) et Chrysler de 5 milliards (3,7 milliards d'euros). Retoqués donc les efforts des géants de l'automobile.

Chapitre 11. Mais le gouvernement entend encore leur laisser une chance. En échange de quoi, les deux groupes doivent présenter des solutions «viables» dans un délai très court. Mais pour l'administration américaine, il ne fait plus guère de doute que le scénario de sorti