Et si c’était la revanche des Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine) ? Les gros pays en voie développement comptent bien monétiser leur nouveau statut lors du sommet de Londres. Ils considèrent (à juste titre) qu’ils ne sont pour rien dans l’éclatement de la crise. Et comme l’Europe et les Etats-Unis ont absolument besoin d’eux pour maintenir un souffle de croissance mondiale… Florilège de leurs doléances.
Chine
Pays en développement quand cela l'arrange, la Chine aime à d'autres moments se poser en superpuissance. Au G20, elle pourra jouer sur les deux tableaux : à la fois porte-parole des Bric (elle en est de fait le moteur incontesté) et challenger des Etats-Unis, elle en profitera pour se hisser davantage sur la scène internationale. Ce sommet montrera sans doute Pékin sous un jour nouveau, dans un rôle à la mesure de ses résultats économiques qui restent enviables dans ce contexte de crise. La chaîne nationale CCTV annonce par exemple que «certains pays en voie de développement espèrent profiter de ces périodes troublées pour endosser davantage de responsabilités au sein des instances internationales». A la Banque mondiale, fief américain, Pékin préfère le Fonds monétaire international (FMI), traditionnellement dévolu à l'Europe. Les dirigeants chinois se disent prêts à recapitaliser l'organisme de crédit des pays pauvres, moyennant une participation accrue. Par ailleurs inquiets pour leurs importants avoirs en bons du Trésor américain, ils ont lancé la semaine derni