Avec la hausse du nombre de chômeurs, Pôle emploi, le nouvel organisme né de la fusion ANPE-Assedic, tourne à plein régime. Ce mardi, Nicolas Sarkozy a annoncé le recrutement de 1.840 agents supplémentaires pour faire face à la forte hausse de l'activité.
Le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez avait promis avant la fin du mois une décision sur l'éventuelle augmentation des effectifs du Pôle emploi afin de faire face à la forte hausse du nombre de demandeurs d'emplois. «Nous sommes à un conseiller pour 85 demandeurs d'emplois en moyenne, mais parfois à un conseiller pour 120, 130 ou 200 demandeurs d'emplois», s'était plaint le directeur général de Pôle emploi Christian Charpy le 11 mars dernier, ajoutant que l'objectif restait «un conseiller pour 60 demandeurs d'emploi».
L'annonce de Nicolas Sarkozy, attendue donc, ne semble pas contenter les syndicats. Dans un communiqué, le SNU-FSU, l'un des principaux syndicats de Pôle emploi, juge les renforts insuffisants. «On est loin du compte (…) L'inscription en masse de demandeurs d'emploi des derniers mois fait exploser les conditions de réception et de constitution de dossiers».
Les entretiens sont «de plus en plus brefs et bâclés», les conseillers surchargés avec «200 ou plus» personnes au chômage à suivre, il y a «plus de trois mois d'attente de décision pour les dossiers d'indemnisation des nouveaux inscrits» et «ce ne sont pas des mesurettes