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Libération
Interview

« Accepter d’écouter l’Afrique dans sa diversité»

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Yves Ekoué Amaïzo : Directeur du groupe de réflexion Afrology
publié le 2 avril 2009 à 6h51
(mis à jour le 2 avril 2009 à 6h51)

«La place réservée par les pays riches aux pays pauvres, à l'Afrique en particulier, se résume régulièrement à celle d'un espace périphérique où l'Afrique ne sert que de variable d'ajustement. L'idéal serait que l'Afrique pousse à changer le format du G20 en exigeant que la participation des uns et des autres repose sur des critères de représentation géographique et démographique, et de poids économique. L'Afrique qui n'est ni fautive ni responsable de la crise financière, subit en retour une crise économique et sociale qui lui coûte plus de 2 % de croissance en 2009. L'idéal ? Qu'elle soit capable de refuser d'être le payeur en dernier ressort des conséquences de la dérégulation outrancière des pays riches. L'Afrique devra rappeler le respect des promesses des pays riches effectuées à Gleneagles [en 2005, lors d'un sommet du G8 en Ecosse, ndlr] de doubler l'aide au développement. Une promesse non tenue à ce jour.

«Le G20, même élargi, ne peut se limiter à refonder le libéralisme économique autour d’un groupe de 20 pays qui représentent 87 % du PIB mondial, 65 % de la population mondiale et font subir les conséquences de leur politique économique aux pays les moins influents de la planète. A Londres, la présence du président de la Commission de l’Union africaine, comme représentant exceptionnel de l’Afrique, est un début encourageant mais insuffisant s’il ne s’agit que d’un observateur.

«Les plans de relance économique vont creuser les déficits budgétaires des pays ri