Le président (PS) de la région Midi-Pyrénées, Martin Malvy, ne fait pas que parler d'économie. Il se fait fort d'en produire aussi : «La région est un acteur économique majeur», dit-il. Le sujet ne lui laisse pas l'occasion de déchausser ses lunettes. L'Etat jouant selon lui la «diminution de la dépense publique», l'ex-ministre et maire de Figeac n'est pas foncièrement malheureux de prendre le relais. Il s'active et se sent à son affaire.
La région peut faire aussi bien que l’Etat, explique Martin Malvy. Elle peut même faire mieux. Et de citer les investissements concernant l’enseignement supérieur et la recherche : sur le contrat de plan régional 2007-2013, les deux y investissent les mêmes sommes. Midi-Pyrénées s’engage ainsi à construire 500 logements étudiants à Toulouse, et à diriger 350 opérations dans ses lycées.
Les transports sont un autre secteur délaissé par l'Etat qui «accumule trois ans de retard sur ses programmes pour cause de gel des crédits». La région a investi 45 millions dans les routes laissées en plan par l'Etat. Et emprunte 500 autres millions pour financer le plan rail.
Appui. Le Conseil régional ne s'en tient pas à financer les infrastructures. Il se ferait aussi entreprenant, acteure de l'économie. Martin Malvy cite les «contrats d'appui aux entreprises» déjà signés : ce sont 400 industriels porteurs de projets de toutes tailles. Un fonds régional garantit auprès des banques jusqu'à 70 % du montant des emprunts nécess