LA DÉCISION.«L'ère du secret bancaire est révolue.» Dans la foulée, le G20 s'engage à ce que soient publiées par l'OCDE deux listes : une grise pour les paradis fiscaux sur le point de mettre fin au secret bancaire. Et une noire pour les pays non coopératifs.
LE DÉCRYPTAGE. «"Une femme ne peut pas être seulement un tout petit peu enceinte." Cette phrase n'est pas de moi, mais d'un ancien directeur du FBI à propos de la criminalité organisée. Le premier sentiment que donne la décision du G20, c'est justement de faire les choses à moitié. On peut avoir deux attitudes face aux paradis fiscaux. La première : agir en terme de morale. La seconde : en terme de régulation. Le G20 a manifestement choisi la première. Autrement dit, il espère que la finance internationale ne restera qu'un tout petit peu enceinte des paradis fiscaux. La meilleure preuve, c'est qu'au lieu de se donner les moyens, ou au moins l'objectif de les interdire et de les faire disparaître, le G20 ne parle que de sanctions contre ceux qui ne seraient pas coopératifs.»
«Mais voilà, quand dans les relations internationales, on parle seulement de sanctions, c’est qu’on ne souhaite pas aller plus loin. Le reste n’est qu’une posture de matamore. Aucun doute que le Delaware et la City de Londres ne seront jamais considérés comme non coopératifs… Alors que dans la réalité, le Delaware est l’un des paradis fiscaux internes aux Etats-Unis, et que la City est l’une des place