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DÉCRYPTAGE

"On peut redouter une faible efficacité"

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Six experts analysent les décisions adoptées dans les domaines clés.
publié le 3 avril 2009 à 6h51
(mis à jour le 3 avril 2009 à 6h51)

Faut-il croire sur parole Nicolas Sarkozy quand il promet que le G20 est une première étape vers la «refondation du capitalisme» ? A lire le communiqué, ses 9 pages assorties de 29 points, on se rend compte que tous les dossiers n'ont pas été traités de la même façon. D'un côté, on annonce un déversement de milliards au FMI, avec des chiffres précis, de l'autre, les gouvernements sont incapables de décréter des limites simples aux rémunérations des banquiers ou des traders. Renvoyant le sujet aux conseils d'administration des banques. Dont on a vu qu'ils n'étaient pas les partisans les plus convaincus de la modération salariale appliquée aux patrons… Mais réussir, à Londres, ville symbole du capitalisme financier, à imposer des limites, même mesurées, au capitalisme financier n'est-il pas déjà un exploit ?

Pour les experts interrogés par Libération, un sentiment domine. Qui pourrait se résumer par une expression : «Oui, mais…» Oui, le G20 a permis d'avancer sur bon nombre de dossiers. Mais il aurait pu faire encore mieux. Et tout reste maintenant à faire pour que les engagements du 2 avril 2009 ne restent pas des promesses.

FMI: «C'est le grand gagnant du G20»

Par Jérôme Sgard (Ceri Sciences Po)

LA DÉCISION. Plus de 1 000 milliards de dollars vont être alloués au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale (BM).

LE DÉCRYPTAGE. «Le FMI est bien le grand gagnant de la réunion du G20 à Londres. Echouant à coordonner leurs politiques budgétaires, les p