LA DÉCISION. Le G20 veut étendre la régulation et le contrôle à toutes les institutions, à tous les instruments et tous les marchés important. Cela inclura, pour la première fois, les hedge funds (fonds spéculatifs).
LE DÉCRYPTAGE. «J'ai l'impression qu'on va dans la bonne direction. Mais je reste sur ma faim : c'est trop vague, trop flou. On évoque un enregistrement auprès des autorités, ce qui peut servir aux banques centrales en cas de crise, dans le cadre d'une gestion du risque macro-prudentiel. Mais la question qui se pose est celle de l'asphyxie pure et simple des hedge funds, ce que nous recommandons. Les hedge funds sont un business qui est extrêmement dangereux pour la collectivité. Ils font leur affaire dans leur coin et quand ils se cassent la figure, c'est toute la collectivité qui est victime. On avait déjà vu cela en 1998 avec LTCM, un fonds dont la faillite avait fait peser un risque énorme sur la place de New York. Les banques qui avaient prêté à LTCM étaient potentiellement en faillite. A la suite de cela, je me souviens que le G7 avait déjà fait une déclaration disant qu'il fallait superviser les hedge funds. Mais on le voit bien aujourd'hui : on n'a rien fait. Ce sont encore les prêts à des hedge funds qui ont coulé Lehman Brothers ou Bear Stearns. Et toutes les banques détiennent aussi leur hedge fund.
«Toute la question, c’est la nature de la régulation qu’on mettra en place. Comme les hedge funds s’adressent à des invest