Il a fait beaucoup de moulinets. Menacé comme un malappris de quitter la table si on ne l'écoutait pas. Et puis rien… en dehors de quelques coups de menton quand il a fallu arracher un accord sur les paradis fiscaux dans les dernières lueurs du sommet. Comme chacun s'y attendait, Nicolas Sarkozy, face à ses pairs, a défendu avec acharnement ses positions sur la régulation. Non sans succès d'ailleurs, même s'il est exagéré de parler «d'un changement absolument considérable», comme il le claironnait hier.

Pressé. Toujours excité en de telles circonstances, le président français a grillé la politesse à Gordon Brown en démarrant sa conférence de presse avant celle du Premier ministre britannique, hôte de ce G20. Pressé d'afficher des résultats et de montrer que les objectifs de la France à ce sommet avaient été atteints, Sarkozy a d'emblée indiqué que «le renforcement de la réglementation» était «l'objectif prioritaire numéro 2 des chefs d'Etat» et avait fait l'objet d'une «déclaration solennelle spécifique». L'honneur est sauf !

Point par point, il a dressé la liste de tous les sujets sur lesquels il s'était battu pour mettre en valeur les avancées obtenues. Ainsi, sur les hedge funds (lire page 5), «c'est sans précédent». Même chose pour les rémunérations des traders qui vont être mieux encadrées : «C'est du jamais vu.» Quant à la définition des fonds propres des banques qui vont être fixés par une norme inte