«Un jour Raymonde, tu verras, je serai le maître du monde !» Voilà, c'est fait, cette photographie en est la preuve. Prise mercredi soir à Buckingham, elle est censée immortaliser la crème de la crème des puissants (nom de code : G20). Soit. Sauf que suite à sa première parution à la une de Libération d'hier, une cellule de crise a été mise en place pour répondre à la taraudante question du «Qui c'est qui» ? Première stupeur : à de rares exceptions près, on ne reconnaît personne.
Casse-tête. Certes, tout le monde était d'accord pour convenir que le gros bonbon rose trônant au milieu n'est pas le regretté Benny Hill, mais bel et bien H.R.M. Elizabeth II d'Angleterre, Queenie pour les intimes. Mais sinon, what a casse-tête ! Morceaux choisis : «Et le Chinois, là, c'est comment son nom ?» Mauvaise pioche, il s'agit du président sud-coréen, Lee Myung-bak. «Et la dame en robe longue au premier rang ?» Réponse de l'opticien-conseil : Ababdallah bin Abdul Aziz al-Saud, roi d'Arabie saoudite. Et ainsi de suite jusqu'à constater, seconde stupeur, qu'en fait de G20, ils sont 30 (Queenie not included). Qui sont les hommes de trop, le rassemblement étant, ça crève les yeux, très majoritairement masculin ? Tornade d'hypothèses. Un chambellan de Buckingham s'est-il incrusté dans la photo ? Non, c'est Kevin Rudd, Premier ministre australien. Le livreur de pizzas a-t-il profité de l'occasion pour faire bongiorno à sa famille ? Non, c'es