LA DÉCISION. D'ici à 2010, 250 milliards de dollars seront consacrés à la relance du commerce international. L'Organisation mondiale du commerce (OMC) devra assurer un rôle de contrôle sur les mesures commerciales prises, et éviter tout protectionnisme.
LE DÉCRYPTAGE.«Ce qui est frappant, c'est le fait que le G20 réaffirme l'engagement pris en novembre, à Washington. A l'époque, il s'agissait de dire haut et fort qu'en pleine crise économique et financière, personne n'adopterait de mesures commerciales protectionnistes. Mais il faut noter que cet engagement ne tiendra que jusqu'à la fin 2010. Depuis Washington, 17 des 20 pays présents à Londres ont déjà eu recours au protectionnisme. Les Etats-Unis n'ont pas vraiment renoncé au fameux buy america, qui, en clair, favorise, y compris via des mesures de favoritisme envers des producteurs nationaux, une consommation locale. A Londres, nous aurions pu croire que l'ensemble des pays du G 20 allaient justement remettre en cause les comportements commerciaux de ces 17 pays. Le communiqué final du G20 réaffirme la volonté d'aboutir à la conclusion du cycle de Doha pour le développement. Initié en 2001, ce cycle aurait dû être conclu en 2005. Or, depuis le mois de novembre 2008, le G20 n'a pas donné de réponses aux appels de Pascal Lamy, directeur général de l'OMC, pour conclure les négociations. Cet engagement apparaît tardif. Imaginons que la situation puisse vraiment se débloquer. Cela voud