L'événement a attiré plus de 800 personnes, malgré l'heure ce dimanche matin. Mais ce n'est pas tous les jours que sont vendues aux enchères des maisons avec une mise de départ à 500 dollars (370 euros). Même pour Detroit, qui cherche à se réinventer depuis plus de trente ans, c'est du jamais-vu. Pendant quatre jours, la semaine dernière, 1 150 propriétés ont été mises sur le marché. «Une enchère à l'américaine», explique le commissaire-priseur. Pour les novices, c'est une surprise. Rien à voir ici avec l'ambiance feutrée des ventes de Christie's ou Sotheby's.
C'est plutôt à la surchauffe des foires au bétail que fait penser cette immense braderie. Dans la foule, des curieux, comme Edouard Liemus, 27 ans, et sa femme Anna Castro, 30 ans, qui viennent apprendre les règles du jeu. Larry et Patricia Reaume, un couple dans la cinquantaine, sont en revanche déterminés, même s'ils s'avouent intimidés par le déroulement de la vente. Ils veulent offrir une maison à leur fils, en fin d'études. «Je me suis fixé un seuil de 35 000 dollars [26 000 euros, ndlr]», explique Larry.
«Adjugé». Kerry et Wesley Gietek, 25 et 26 ans, sont venus, poussés par leurs parents. «C'est vrai que ce serait formidable pour nous d'avoir une maison, mais nous n'avons que 15 000 dollars.» Le commissaire-priseur présente le premier lot : une maison de six chambres dans la banlieue nord. Valeur estimée, 239 000 dollars ; mise de départ, 49 000 dollars. Il fait monter les enchèr