Deux jours après le G20, ils étaient tous à Prague, ou presque. Ministres européens des Finances, banquiers centraux… toute l’Europe économique et financière des Vingt-Sept a répondu présent au rendez-vous pris samedi dans la capitale de la République tchèque. Et pour cause : il s’agit de commencer à mettre en musique les bonnes paroles décidées à Londres. Mais plus facile à dire qu’à faire.
Première réunion et premier blocage. Tout commence par ce rapport publié en novembre, au niveau européen, par le Français Jacques de Larosière. Son univers est celui de la finance et de la banque. Il fut patron du Fonds monétaire international (FMI) ou encore tout puissant gouverneur de la Banque de France. Fin novembre, en pleine crise financière, Jacques de Larosière a remis un rapport à Bruxelles sur «la prévention des crises» dont les Européens n’avaient pas encore eu l’occasion de débattre.
Anomalies. A Prague samedi, les ministres des Finances et autres banquiers centraux des pays européens ont sous les yeux les conclusions de ce travail. Bien sûr, la plupart en connaissent déjà les grandes lignes. Ils savent ainsi que les recommandations de l'ancien patron du FMI peuvent se résumer en quelques points. D'abord, un renforcement des règles macroprudentielles, qui consistent à vérifier que chaque Etat a les moyens de superviser et de détecter les anomalies macroéconomiques, telle la formation d'une bulle financière.
Ensuite une supervision plus fine, notamment des banques et des a