Intox
On peut avoir des bonnes idées... et être un poil de mauvaise foi. Fin mars, Vincent Peillon avait suggéré aux salariés de Caterpillar de demander à la France de saisir le Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (FEM), pour venir en aide aux 600 employés menacés. Suggestion entendue par les syndicats, qui ont suivi le conseil. Invité la semaine dernière sur BFM TV, Peillon est revenu sur cette revendication, en profitant pour déplorer l'inertie de la France à user de cet outil. «C'est un fond dont tout le monde se fout, a regretté l'eurodéputé. Ce fonds, c'est 500 millions d'euros. La France contribue pour 50 millions d'euros, 10 %. Elle a utilisé zéro. Pas un. Zéro en deux ans.»
Désintox
Pour remédier aux conséquences sociales des délocalisations, un Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (FEM) a été créé fin 2006 (il est entré en vigueur au 1er janvier 2007) pour apporter, sur demande des Etats, une aide aux travailleurs qui perdent leur emploi, afin qu'ils puissent trouver un autre travail aussi rapidement que possible. Les Etats y faisant appel sont invités à contribuer à hauteur de 50 % à l'aide qu'ils demandent. Le gouvernement français l'ignore-t-il, comme accuse Peillon ? En fait, non. Les deux premiers dossiers traités par le fonds ont été des dossiers français. En mars 2007, le FEM a ainsi versé 2,5 millions d'euros et 1, 2 million d'euros à