Pourquoi ça marche. Le malheur des uns peut aussi faire le bonheur des autres. La crise est aussi un marché. Par exemple, les cabinets de conseil en restructuration en tout genre (KPMG, Accenture…) voient l'année 2009 d'un très bon œil et espèrent bien continuer à recruter. Pour aider les autres entreprises à licencier. Chez Intrum Justitia, le spécialiste du recouvrement de dettes en France, la crise est là aussi une aubaine. Intrum a ainsi déclaré que ses clients lui ont confié 50 % de dossiers supplémentaires en 2008. «Du jamais vu», selon son patron.
La preuve: Charlott'lingerie. Pendant que certains secteurs de l'économie licencient à tour de bras pour assurer leur rentabilité, d'autres embauchent au contraire un maximum de collaborateurs et voient croître d'autant leur chiffre d'affaires. C'est le cas du bien portant secteur de la vente à domicile, plus communément appelée «porte à porte». «Le nombre de ventes augmente en fonction du nombre de vendeurs», explique un représentant de la Fédération de vente à domicile, qui revendique 20 000 créations d'emplois nettes par an et une croissance annuelle de 10 à 15 %. Pour Véronique Garnodier, directrice de Charlott'lingerie, la croissance est depuis le début de l'année carrément supérieure à 30 %. La faute à la crise qui lui renvoie, par ricochet, des milliers d'aspirants vendeurs : «C'est la première fois qu'on a autant de candidatures. On a reçu 5 000 demandes de rense