Plus d’un siècle qu’on la surnomme la vieille dame. Et que l’on affirme chaque année à l’heure des comptes, qu’«elle se porte bien». Elle ? C’est la Caisse des dépôts et consignations, la CDC, le dernier des grands «zinzins», ces investisseurs institutionnels, bras séculiers de l’Etat. Mais cette année, la vieille dame se porte plutôt mal. A l’heure où elle s’apprête à souffler ses 193 bougies, la voilà qui affiche son premier résultat dans le rouge. Et pas des moindres, puisque la perte nette pour l’année 2008 s’élève à 1,468 milliard d’euros. Il est vrai qu’elle est devenue, crise économique oblige, la dépanneuse d’un Etat impécunieux.
Vénérable. Entre les prêts aux PME et aux collectivités, le financement de grands projets d'infrastructures, la recapitalisation de la banque Dexia et le financement du logement social, la CDC a contribué pour plus de 40 milliards d'euros au plan anticrise. C'est d'ailleurs dans les locaux du très chic bâtiment de la CDC, dans le VIIe arrondissement de Paris, qu'a été installé le fameux FSI, le Fonds stratégique d'investissement décidé en octobre 2008 par Nicolas Sarkozy. Au départ, la mission de cette entité détenue à 51 % par la CDC (le reste par l'Etat) n'enthousiasmait guère les hauts fonctionnaires de la vieille dame. Mais puisque c'était la volonté de l'Elysée, le FSI, et donc avec lui la CDC, ira bien prendre des participations dans des entreprises stratégiques pour l'économie hexagonale et malmenées par la crise écon