Moins d'activité mais toujours plus de rentabilité. Très attendue, la publication jeudi soir des derniers résultats de Google a une nouvelle fois démontré la solidité d'un modèle dont les analystes guettent le moindre signe de ralentissement. Avec pour la toute première fois dans l'histoire de l'entreprise un recul du chiffre d'affaires, la décélération de la croissance du moteur de recherche à l'épreuve de la crise est pourtant bien là. Si ses 4,21 milliards d'euros de recettes représentent encore une progression de 6 % sur un an, elles reculent ainsi de 3 % par rapport au trimestre précédent. Son PDG, Eric Schmidt, est le premier à le reconnaître, moins de consommation d'internautes «entièrement rationnels», c'est logiquement moins de clics sur ses fameux liens sponsorisés dont ses pages sont truffées et donc forcément moins de dépenses des annonceurs qui cherchent à revoir à la baisse les tarifs publicitaires sur les mots clés mis aux enchères. Une tendance à la baisse qui risque d'ailleurs de se prolonger au prochain semestre en raison de la «saisonnalité» traditionnelle des annonceurs sur Google.
Baume. Ces résultats démontrent que, en dépit de sa domination écrasante sur le marché de la recherche en ligne, Google n'est pas imperméable aux effets de la crise. Mais ce recul historique n'empêche pas Eric Schmidt de se féliciter du «bon trimestre» réalisé par le moteur de recherche «au vu de la profondeur de la récession», au-delà des prév