CLAIROIX (OISE), VILLEMUR-SUR-TARN (HAUTE-GARONNE), envoyés spéciauxSi, hier, les salariés de Caterpillar ont accepté un référendum sur un plan social revisité (450 postes supprimés contre 733), chez les «Conti» et les «Molex» on tente de gérer un conflit radicalisé, entre saccage de sous-préfecture (Continental) et séquestration de dirigeants (Molex).
ContinentalA Clairoix, «on ne regrette rien»
Sur les grilles de l'usine de Clairoix, une page photocopiée, signée de la direction : «En raison de la destruction par des salariés du pavillon d'accueil abritant l'ensemble des systèmes de contrôle de sécurité de l'usine, nous [.] n'avons pas d'autre choix que de suspendre la production jusqu'à nouvel ordre.» Mardi, après le rejet de leur demande d'annuler la fermeture de l'usine par la justice, des «Conti» ont saccagé la sous-préfecture de Compiègne (Oise) et le poste de garde de l'entreprise (Libé d'hier). Une enquête a été ouverte et «l'identification des casseurs» était en cours hier.
A midi, au restaurant «Le bon coin», de table en table, on entend : «Fillon l'a bien dit ce matin.» ou «Luc Chatel a été clair.» Les politiques sont de toutes les conversations. Pour dire qu'on ne leur fait plus confiance. Mais aussi parce qu'ils sont pour certains le dernier espoir face à une direction devenue invisible.
Quatorze heures, AG. Xavier Mathieu, délégué CGT, cite François Fillon : «Un saccage inacceptable», «une minorité très viol