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Dexia retourne aux bonus habitudes…

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Dexia. (Reuters)
publié le 23 avril 2009 à 6h51
(mis à jour le 23 avril 2009 à 6h51)

François Fillon l'assurait hier : «Les cas choquants de rémunération des patrons attisent la violence.» Et bien voilà pour tous les salariés licenciés une nouvelle raison de s'énerver. A Dexia, banque sauvée de la faillite par les Etats français et belge, qui est en train de supprimer 900 postes, dont 250 en France, on continue à distribuer les millions comme si la crise n'avait pas eu lieu. Son ex-patron, Axel Miller, est parti avec une indemnité de 825 000 euros, alors qu'il s'était engagé à ne rien toucher. Son successeur, Pierre Mariani - un proche de Nicolas Sarkozy - s'est octroyé un salaire fixe en hausse de 30 % par rapport à Miller. Information donnée par le rapport annuel. N'y figure pas en revanche l'enveloppe allouée aux bonus pour la partie française de l'entreprise, Dexia Crédit local. Elle atteint, selon nos informations, 8 millions d'euros, principalement versés au top management. Dans les trois cas, l'Etat français laisse faire, malgré les déclarations de matamore de Sarkozy envers les entreprises aidées par l'Etat qui licencient.

«Sagesse». A son départ forcé, en octobre, Miller jurait qu'il s'en «remettait à la sagesse du conseil d'administration». Il avait «droit» à 3,7 millions. Plutôt que de ne rien lui verser, le conseil d'administration a décidé de s'affranchir du mot d'ordre élyséen et lui octroyer une «petite» indemnité d'un an de salaire fixe. Le ministère des Finances a assuré mardi qu'il avait voté contre, mais q