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Y a-t-il vraiment un candidat à la reprise de Continental?

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Alors que l'usine de Clairoix est menacée de fermeture, Patrick Devedjian, le ministre de la Relance, accuse la direction du groupe de «tenter de dissuader» MAG, un repreneur potentiel basé à Dubaï.
Jeudi, à Hanovre, en Allemagne. Les salariés de l'usine de Clairoix venus manifester leur colère. (REUTERS)
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publié le 24 avril 2009 à 6h49
(mis à jour le 24 avril 2009 à 6h50)

Deux versions. Le gouvernement a fait état hier soir d'une "offre sérieuse" de MAG, accessoiriste automobile basé à Dubaï, pour reprendre l'usine Continental de Clairoix (Oise), menacée de fermeture en 2010. Mais selon la direction du groupe, l'entreprise arabe a simplement "manifesté son intérêt".

Patrick Devedjian, ministre de la Relance, a annoncé à l'AFP avoir reçu jeudi "une lettre d'intention" de MAG, qui est dirigée par Moafaq Al Gaddahun et "dispose des moyens d'acquérir" l'usine selon lui.

MAG, "un des plus grands accessoiristes automobiles du Proche-Orient", est "un très grand distributeur de pneus" et il serait "désireux d'en devenir producteur", d'après le ministre.

Repreneur = nouveau concurrent

"Le problème, c'est Continental", qui "ne souhaite pas qu'il y ait un repreneur" pour ne pas se créer de concurrent, a-t-il accusé sur France 2.

Continental refuserait même à MAG la possibilité de visiter l'usine, d'après lui. Des représentants de l'équipementier allemand seraient allés à Dubaï "pour tenter de dissuader" MAG "de se porter candidat", a-t-il dit.

Le groupe allemand a contesté ne pas étudier la proposition: "à chaque fois qu'une marque d'intérêt est reçue, Continental étudie la situation avec un sérieux absolu", a déclaré à l'AFP son vice-président Bernhard Trilken.

Toutefois,