Il existe quelques rares entreprises qu’un modèle économique particulièrement robuste a toujours immunisées contre le moindre ralentissement économique. C’était, jusqu’à hier, le cas de Microsoft qui, en trente-quatre ans d’existence, n’avait jamais connu de baisse de son activité. Ce temps est révolu puisque, pour la première fois de son histoire, le numéro 1 mondial de l’informatique a accusé un recul de son chiffre d’affaires de 6 % au dernier trimestre, à 13,65 milliards de dollars (10,3 milliards d’euros).
Alors que son concurrent Apple vient de publier de très bons résultats, avec une envolée de son bénéfice de 15 %, celui de Microsoft fait grise mine : il a chuté de 32 % ces trois derniers mois, à 2,98 milliards de dollars, et, selon Christopher Liddell, le directeur financier qui présentait ces résultats en l'absence du PDG, Steve Ballmer, aucune amélioration n'est à attendre au trimestre prochain. Contrairement au fabricant de puces Intel, dont le patron, Paul Otellini, déclarait tout récemment que les ventes d'ordinateur (en recul de 7,1 % selon l'institut IDC au premier trimestre) allaient maintenant retrouver un cycle «normal», Microsoft pronostique une reprise «lente et progressive» dans un marché dont la «faiblesse» perdurera «au moins» jusqu'à la fin du mois de juin.
Moins rentable. A l'exception de la division serveurs et matériels, à destination des professionnels, qui croît de 6,9 % à 3,4 milliards de dolla