Faut-il y voir un signe ? Vendredi, chez Areva, on parlait déjà un peu comme dans une compagnie aérienne. «En effet, il y a un «slot»[créneau, ndlr] possible jeudi pour nommer le nouveau président du conseil de surveillance du groupe puisque se tiennent ce jour-là notre conseil de surveillance et notre assemblée générale annuelle.» On refusait d'en dire plus, mais si l'on en croit les Echos et le Figaro, le fameux «slot» devrait permettre la nomination de l'actuel patron du conseil d'administration d'Air France-KLM, Jean-Cyril Spinetta, à la tête du conseil de surveillance du groupe nucléaire, en remplacement de Frédéric Lemoine, nommé fin mars à la tête de Wendel.
Bon, on se calme, si Spinetta arrive chez Areva, ce n’est pas pour en prendre les rênes, ceux-ci sont tenus d’une poigne de fer par la présidente du directoire, Anne Lauvergeon, qui déploie des efforts considérables depuis quelques années pour empêcher qu’on les lui arrache. Mais justement, sa nomination, si elle est confirmée, indiquerait que l’Elysée a décidé de laisser tomber l’option d’un rapprochement d’Areva avec Bouygues et Alstom, option poussée en son temps par Martin Bouygues (un proche de Nicolas Sarkozy) et Patrick Kron, mais de plus en plus difficile à mettre en œuvre en raison de la campagne de lobbying effrénée menée par Lauvergeon et surtout de la crise économique qui a diminué les moyens de Bouygues.
Profil d'industriel. Spinetta, qui venait de se voir remplacer à