La Société générale déteste qu'on lui rappelle l'affaire Kerviel. La banque n'a pas tardé à répondre, hier, aux révélations de Libération sur «l'affaire Sgam» (Société générale Asset Management), évoquant des milliards de pertes réalisées suites à des investissements hasardeux dans la filiale de gestion d'actifs, Sgam Alternative Investments (AI). Nous présentions cette affaire comme «un autre scandale», après les 5 milliards perdus suites aux opérations de l'ex-trader. Il lui a fallu pas moins de deux communiqués pour «démentir» nos informations. Problème, aucun de ces communiqués ne démontait le contenu de l'article.
Dans un premier temps, dès 7 h 30, la banque publie un court texte dans lequel elle affirme que «Libération fait une confusion entre des pertes et le montant d'actifs transférés en 2008 des OPCVMs de Sgam vers Société générale». Ajoutant : «Le montant des actifs transférés s'est élevé à 11,2 milliards d'euros et a fait par la suite l'objet d'une gestion active visant à réduire cette exposition.» Elle affirme de plus que le montant des pertes de Sgam n'est que de 258 millions d'euros.
Aucune confusion. Mais, en fin de matinée, Libération.fr publie la longue liste des questions que nous avions adressées par mail à la direction de Sgam et les réponses qu'elle nous avait fournies. De cet échange, il ressort que Libération n'avait fait aucune confusion. Le portefeuille avait été transféré à un autre département