Il s’en est passé des belles dans le monde feutré du conseil d’administration de Valeo. On n’a pas fait que distribuer un golden parachute de 3,2 millions d’euros. L’ancien PDG, Thierry Morin, parti de l’entreprise avec une indemnité d’un tel montant, aurait, ni plus ni moins, espionné les autres administrateurs. L’information, révélée hier par RTL, a été confirmée dans ses grandes lignes par l’entreprise. Et l’ex-patron ne l’a pas démentie.
Selon la radio, qui a recueilli le témoignage d’un salarié de l’équipementier automobile, les faits se seraient déroulés entre janvier et mars. A cette période, les administrateurs de Valeo discutent beaucoup. Ce sont des membres éminents de l’establishment financier industriel. On trouve Georges Pauget, le directeur général du Crédit agricole, Daniel Camus, directeur financier d’EDF, Jérôme Contamine, ancien directeur général délégué de Veolia Environnement, ainsi que Behdad Alizadeh, représentant du fonds Pardus, premier actionnaire de Valeo.
En temps réel. Sujet de discorde, l'avenir de l'entreprise : Valeo vient d'annoncer un plan social (qui concerne 1 600 postes en France) et s'apprête à publier des pertes pour 2008 (de 207 millions d'euros). L'avenir du PDG fait débat. Ses choix de gestion sont critiqués, sa rémunération trop élevée ainsi que sa capacité à se remettre en cause. Surtout, son caractère cassant ne passe plus auprès de certains administrateurs qui aimeraient le voir prendre du recul. Par exemple en dissociant les