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Libération

Le Medef traîne des pieds sur le comité des sages

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L’organe de contrôle des rémunérations patronales tarde à être installé.
publié le 30 avril 2009 à 6h51

Le Medef est aux abonnés absents. Le comité des sages qu'il est censé mettre sur pied à la demande comminatoire du gouvernement avant le 1er mai est toujours dans les limbes. Au point que des mauvaises langues suggèrent que c'est là la démonstration de sa stratégie pour se défausser du mistigri.

C'est François Fillon, le Premier ministre, qui avait fixé l'ultimatum : mettre sur pied un comité des sages chargé de veiller au respect du code de bonne conduite élaboré à l'automne par le Medef et l'Afep (Association française des entreprises privées). En clair, calmer les appétits en termes de salaires, bonus et autres primes des dirigeants d'entreprises quand ils s'affairent par ailleurs à des plans sociaux ou quand ils quémandent des soutiens de l'Etat. Et hier, avant-veille du 1er mai, tout le Medef, refusant de répondre à nos questions, semblait être déjà parti en week-end.

Gifle. Dans ce désert, la voix de Sophie de Menthon, présidente du mouvement patronal Ethic, claque comme une gifle. Ex-membre du comité d'éthique du Medef, elle ne ménage pas ses critiques à l'égard de Laurence Parisot. Et lui donne même ce conseil d'amie : «A la limite, elle se protégerait en mettant sur pied un comité irréprochable», tant l'opinion est remontée contre les rémunérations scandaleuses. «C'est l'honneur des entreprises qui est en jeu. On est en train de ruiner toute une pédagogie.» Sophie de Menthon ne mâche pas ses mots : «Si le Medef dit qu'il n