Simple coïncidence ou conséquence directe ? Deux jours après la publication par Libération d'informations sur un nouveau scandale au sein de la Société générale, Daniel Bouton quitte la présidence de la banque. Dans un entretien donné hier au Figaro, l'ex-patron annonce qu'il a remis ce jour sa «démission» au conseil, qui élira le 6 mai son successeur. Quinze mois après l'affaire Kerviel, Bouton indique qu'il a choisi de «s'en aller maintenant pour protéger la banque», car il est «devenu la cible d'attaques incessantes qui finissent par nuire» à la Générale. Mais Bouton ne mentionne pas la révélation par Libération de milliards de pertes potentielles dues aux prises de risques inconsidérés de la filiale Société générale Asset Management (Sgam). Quant aux attaques, elles n'ont pas été émises par le pouvoir politique. Plusieurs sources gouvernementales niaient hier la moindre pression à l'encontre de Bouton.
Avantages. Que s'est-il passé ces derniers jours, alors ? Deux versions existent. Il y a celle que l'entourage de Bouton voudrait faire passer. Celle d'un homme fier du parcours accompli depuis l'affaire Kerviel, et qui, considérant que le plus dur de la crise financière était passé, voit le temps venu de prendre une retraite méritée. Bouton se serait ainsi sacrifié, constatant que son nom provoquait des réactions épidermiques de la part de l'opinion et des politiques. Surtout après l'affaire des stock-options, quand la direc