«On est chez nous», «Continental Solidarité». Entre 200 et 300 ouvriers de Continental Clairoix ont pénétré ce mercredi par la force dans l'usine du groupe allemand de pneumatiques de Sarreguemines (Moselle).
Après avoir fait sauter les verrous de la grille d'entrée, les «Conti» se sont rassemblés devant les bâtiments de production où ils ont été rejoints par certains des 1.100 salariés de l'usine mosellane.
Un important dispositif de police a été déployé à proximité de l'usine, mais également devant la sous-préfecture et le tribunal de grande instance de la ville.
Le 21 avril, rendus furieux par une décision de justice qui les déboutaient de leur demande de suspension de la fermeture du site de Clairoix, les Conti avaient saccagé les bureaux de la sous-préfecture de Compiègne.
Partis ce matin vers 6h30 de Clairoix (Oise) dans une soixantaine de voitures, les Conti devaient initialement se rendre à Aix-la-Chapelle (Allemagne) pour manifester avec les syndicats allemands du groupe. Mais cette manifestation a été annulée à l'initiative des Allemands.
Ils ont alors décidé de se rendre à Sarreguemines (Moselle), siège de la filiale française du groupe, pour «rencontrer leurs camarades lorrains», selon les syndicats.
Certains d'entre eux, équipés de sacs de couchage et de matériel de camping, envisageraient de bloquer l'usine de S