José Bové et ses amis peuvent crier victoire. A double titre. Les Etats-Unis et l'UE viennent de signer un accord préliminaire qui écarte définitivement la commercialisation en Europe du boeuf aux hormones américain. Et aussi toute surtaxation du roquefort par l'Oncle Sam.
«Nous avons atteint un compromis qui fournit une issue pragmatique dans le conflit de longue date sur le boeuf», ont indiqué dans une déclaration commune le représentant américain au Commerce extérieur et la commissaire européenne au Commerce.
Droits de douane élevés
L'accord prévoit que les Etats-Unis renoncent à de nouvelles sanctions qu'ils envisageaient depuis janvier, en représailles à la poursuite de l'interdiction de commercialisation de leur boeuf aux hormones sur le territoire européen, bloqué depuis le début des années 1980. Leur application était prévue le 9 mai.
La plus spectaculaire de ces mesures était le triplement des taxes douanières contre le roquefort français, déjà visé depuis 1999 par des droits de douane élevés, de 100%.
Les Etats-Unis prévoyaient de faire passer cette taxe à 300%, ce qui a déclenché une vague de protestation en France, car cela aurait entraîné des prix astronomiques pour le fromage français dans l'assiette du consommateur américain.
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