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Analyse

Obama attaque les niches, les riches firmes enragent

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Taxes. Le président se lance dans une révision du code fiscal américain.
publié le 6 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 6 mai 2009 à 6h51)

Le candidat Obama avait promis qu'il resserrerait l'étau fiscal autour «des entreprises qui envoient nos emplois à l'étranger». Le président Obama s'est exécuté, lundi, en présentant l'ébauche d'une refonte du code fiscal. Objectif : réduire l'attrait des paradis fiscaux pour les multinationales américaines et les citoyens les plus fortunés. A peine annoncé, son plan a suscité la fureur de Wall Street et de certains membres du Parti démocrate. Comme le souligne le New York Times,«cette action va apaiser la colère populiste grandissante des contribuables, mais va certainement ouvrir une bataille épique avec les principales puissances du commerce américain».

Brèches. Ces mesures devraient permettre de récupérer 210 milliards de dollars (157 milliards d'euros) en dix ans. Elles toucheront en premier lieu les firmes pharmaceutiques et technologiques, les institutions financières, mais aussi Microsoft ou Procter & Gamble… Ces multinationales redoutent que Barack Obama ne supprime la loi qui les autorise à reporter la déclaration au fisc des profits réalisés à l'étranger et leur évite une double imposition. Idéal pour «isoler» indéfiniment ces revenus. La loi reste en place, mais les firmes ne pourront plus déduire les investissements à l'étranger sans déclarer les profits réalisés en dehors du territoire américain. Le Trésor espère que cette seule mesure rapportera 60 milliards de dollars entre 2011 et 2019.

Malgré la détermination de la