Pôle emploi, organisme qui regroupe les ex-Assedic et ANPE, envisage de fournir des cartes téléphoniques prépayées aux demandeurs d'emploi disposant de «très peu de ressources» pour contacter ses services au 3949, son numéro surtaxé.
A cette occasion, liberation.fr a demandé à François Carlier, directeur des études à l'UFC-Que choisir, ce que son association de défense des consommateurs pensait de cette pratique de surtaxation des numéros des services publics.
Comment se fait-il que les numéros de téléphone des services publics soient surtaxés?
A l'UFC, on a étudié cette question quand les entreprises ont commencé à mettre en place ce genre de numéros surtaxés. Et on s'est rendu compte qu'elles ne réalisaient pas de marge particulière, que cette pratique n'existait pas pour faire du profit, mais juste pour couvrir le coût économique lié au travail du centre d'appel. J'imagine que c'est la même chose pour les services publics.
C'est-à-dire que cela ne vous choque pas?
Si. Pour les entreprises, cela nous choquait déjà, parce qu'on pensait que cela devait faisait partie du service après-vente. C'est-à-dire que ces appels de consommateurs devaient être soit gratuits ou alors à un tarif raisonnable. Parce qu'en plus, comme dans le cas des fournisseurs d'accès Internet (FAI), les gens qui appellent cette ligne attendent très longtemps. Et c'est totalement anormal de payer pour attendre.
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