«Convivial», «habile négociateur», «très urbain», «homme malin» : n'en jetez plus ! Stéphane Richard, «dir cab» de Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, et pressenti pour succéder à Didier Lombard à la tête de France Télécom, serait l'homme de la situation. Une sorte de gendre idéal pour un Etat encore actionnaire (à 27 %) d'une belle entreprise à la recherche de son futur patron.
Pourtant Didier Lombard, 67 ans, n'a pas démérité et il arrive à peine au bout de son mandat qui n'expire qu'au printemps 2011. Alors pourquoi presser ainsi le pas ? Est-ce «pour donner le signal que la succession s'organise», comme on le souffle dans son entourage ? De fait, ces dernières semaines, les manœuvres de déstabilisation contre Lombard ont semé le trouble en interne. Certains y ont vu la main d'Alain Minc, monté au front à l'Elysée il y a quelques semaines pour placer son poulain, Jacques Veyrat (ex-patron de l'opérateur Neuf-Cegetel) à la tête de France Télécom. Alors, plutôt que de se faire tordre le bras, Lombard a pris les devants. Et comme Stéphane Richard, 48 ans cherchait depuis longtemps un point de chute… ils étaient bons pour s'entendre.
Matelas.Difficile de classer Stéphane Richard. Cet HEC, énarque, inspecteur des finances, débute en 1991, à gauche. Conseiller technique de Dominique Strauss-Kahn au ministère de l'Industrie. L'année suivante, changement de cap, le voici dans la roue de Jean-Marie Messier à la Générale des eaux. «C'é