Une séquestration, des occupations, une réunion au sommet au ministère de l'Economie, un referendum… Tout ça pour ça : la direction de Caterpillar a annoncé hier qu'elle mettrait en œuvre son plan social prévoyant 733 licenciements sur les sites isérois du constructeur américain d'engins de chantier. Il avait été question de diminuer les suppressions de postes à 600, mais Caterpillar voulait en échange arracher aux salariés la renégociation de leur temps de travail. «Du chantage à l'emploi», selon Nicolas Benoît de la CGT. Ce projet d'accord a d'ailleurs été rejeté par la majorité des 2 551 salariés des sites de Grenoble et d'Echirolles, le 6 mai. 62 % des salariés d'atelier (y compris les cadres) et 50,25 % de l'ensemble du personnel, selon la CGT, s'y sont opposés. «Faute d'un accord sur l'aménagement du temps de travail», donc, la direction mettra bien «en œuvre le plan social comme annoncé». Avec ses 733 licenciements, a-t-elle dit à l'AFP.
Hier, une ultime réunion a eu lieu. Les élus du comité d'entreprise ont refusé d'émettre un avis sur le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). «Nous avons rappelé notre préalable : pas de sanction pour les 19 salariés condamnés pour l'occupation des usines, rapporte Nicolas Benoît. Nous avons redit nos revendications : des mesures de départs à 57 ans, l'envoi de jeunes en formation dans la métallurgie - qui ne seraient pas supportées financièrement par Caterpillar - et qui pourraient revenir dans