Grosse inquiétude pour les salariés français du groupe Goss International. De source syndicale, et à défaut d’argent frais, le fabricant de rotatives d’imprimerie, confronté à de gros problèmes de liquidités, pourrait annoncer un dépôt de bilan fin mai ou début juin. En France, près de 900 salariés seraient concernés par cette décision, dont 300 à Nantes (Loire-Atlantique) et 600 à Montataire (Oise).

«Des informations nous laissent penser qu'en l'absence de nouveaux moyens financiers d'ici quelques semaines, le groupe Goss pourrait mettre la clé sous la porte», s'inquiète ainsi Denis Zuzlewski, responsable de la CFDT métallurgie en Picardie. Le groupe, détenu par le fonds d'investissement américain Matlin Patterson, spécialisé dans le rachat d'entreprises en difficulté sur la base d'un fort endettement (LBO), serait confronté à des échéances de remboursement devenues difficiles à tenir. «La situation économique a fortement compromis ses objectifs de profitabilité, confirme un proche du dossier. D'ici peu, il doit renégocier avec le fonds d'investissement ou les banques. Si ces derniers n'acceptent pas de remettre au pot, le dépôt de bilan est très probable.»

Trésorerie. En difficulté depuis plusieurs mois, le groupe Goss International, qui compte une dizaine d'usines dans le monde dont deux en France, avait déjà prévu de restructurer son site de Nantes, et de transférer une partie des 300 salariés vers Montataire. Mais le manque de t