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La première banque de Belgique bat désormais pavillon français

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Après presque huit mois de bras de fer, le groupe français BNP Paribas a achevé mardi de prendre le contrôle de la première banque de Belgique, Fortis Banque, pour consolider sa place de leader en Europe.
Les logos de BNP Paribas et de Fortis. (© AFP AFP/Archives)
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publié le 12 mai 2009 à 17h25
(mis à jour le 12 mai 2009 à 17h27)

«Fortis Banque rejoint le groupe BNP Paribas, qui devient le premier ensemble bancaire de la zone euro par les dépôts avec un marché couvrant quatre pays de l'UE, la Belgique, la France, l'Italie et le Luxembourg», a annoncé le groupe français dans un communiqué.

La Commission européenne a donné dans la journée son feu vert à certaines aides publiques octroyées par les Etats belges et néerlandais dans le cadre de cette opération, essentiellement sous forme de garanties.

Il s'agissait de la dernière formalité attendue par BNP Paribas pour pouvoir boucler son achat.

Concrètement, le groupe français a racheté mardi 54,55 % de Fortis Banque à l'Etat belge, qui l'avait nationalisée en octobre sur fond de crise financière. Et mercredi, ses actionnaires valideront en assemblée générale l'achat de 20,39 % supplémentaires. En échange, l'Etat belge obtient 11,6 % des actions ordinaires de BNP Paribas.

Cette étape constitue l'épilogue d'un long combat entamé début octobre, quand la crise financière avait provoqué le démantèlement d'un des fleurons de la finance belgo-néerlandaise, le bancassureur Fortis (devenu depuis Fortis Holding).

La nationalisation de Fortis Banque était un des éléments du démantèlement, mais devait être très provisoire: l'Etat belge comptait en revendre dans la foulée 75 % à BNP Paribas.

Mais cette dernière opération a très vite été menacée par l'opposition d'actionnaires de Fortis Holding qui s'estimaient floués.

A deux reprises, l'accord avec BNP Paribas a dû